Le baptême de Jésus
« Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l’eau ; et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix venue des cieux disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur." » (Mt 3,16-17)
« Le Baptême au Jourdain est avant tout un mystère de lumière. En ce lieu, alors que le Christ descend dans les eaux du fleuve comme l’innocent qui se fait péché pour nous (2 Co 5,21), les cieux s’ouvrent, la voix du Père le proclame son Fils bien-aimé (cf. Mt 3,17) tandis que l’Esprit descend sur Lui pour l’investir de la mission qui l’attend. […]
La révélation qui, au moment du Baptême au Jourdain est donnée directement par le Père et dont le Baptiste se fait l’écho, est sur les lèvres de Marie à Cana : "Faites tout ce qu’il vous dira" » (Bx Jean Paul II, RVM 21)
« Le Christ est donc baptisé par Jean et pendant qu’il sort des eaux, s’ouvrent les cieux et il entend la voix du Père : "Celui-ci c’est mon Fils, mon préféré, en qui je trouve ma complaisance." Sous forme de colombe, l’Esprit de Dieu descend sur lui. […] La grâce du Christ, avec celle du Père et de l’Esprit, se pose sur l’eau baptismale, de façon à ce que, selon son exemple, quand cette eau est versée sur les baptisés, elle les régénère divinement, les renouvelle mystiquement et les récrée de manière à ce qu’ils ne soient plus descendant du vieil Adam, participant de sa malédiction, mais qu’ils soient de nouveaux êtres qui reçoivent du Nouvel Adam la naissance et la bénédiction, et ne soient plus fils de la chair mais fils de Dieu, lesquels sont nés, ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni d’une volonté d’homme, mais nés de Dieu par Jésus-Christ. […] Nous qui sommes unis au Fils, nous sommes devenus agréables à Dieu et enfants bien-aimés. Les cieux sont ainsi ouverts aussi pour nous et l’Esprit de Dieu peut descendre sur nous et rester en nous. » (Grégoire Palamas, Homélie XVI, §16-17)
Les noces de Cana
« Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Or il n’y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : "Ils n’ont pas de vin."Jésus lui dit: "Que me veux-tu, femme? Mon heure n’est pas encore arrivée."Sa mère dit aux servants : "Tout ce qu’il vous dira, faites-le."
Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus leur dit : "Remplissez d’eau ces jarres." Ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : "Puisez maintenant et portez-en au maître du repas." Ils lui en portèrent. Lorsque le maître du repas eut goûté l’eau changée en vin – et il ne savait pas d’où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l’eau – le maître du repas appelle le marié et lui dit : "Tout homme sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent!" Tel fut le premier des signes de Jésus, il l’accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. Après quoi, il descendit à Capharnaüm, lui, ainsi que sa mère et ses frères et ses disciples, et ils n’y demeurèrent que peu de jours. » (Jn 2,1-12)
« Cana est le "commencement" des signes accomplis par Celui qui était au "commencement" de tout (cf. Jn 1,1). Marie est présente comme elle le sera tout au long de sa mission. Les Pères de l’Église ont vu dans le changement de l’eau en vin l’annonce du passage de l’ancienne à la nouvelle Alliance. Le vin désaltère les convives d’un festin de noces, symbole de l’union définitive entre Dieu et l’humanité, entre le Christ et l’Église. » (Jean Paul II, audience du 5 mars 1997)
« Il a commencé et continué ses miracles par Marie ; et il les continuera jusqu’à la fin des siècles par Marie. » (St Louis Marie de Montfort, VD 19)
Le royaume
« Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre, je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton grabat et va-t’en chez toi." Il se leva et aussitôt, prenant son grabat, il sortit devant tout le monde, de sorte que tous étaient stupéfaits et glorifiaient Dieu en disant : "Jamais nous n’avons rien vu de pareil." » (Mc 2,10-12)
« C’est aussi un mystère de lumière que la prédication par laquelle Jésus annonce l’avènement du Royaume de Dieu et invite à la conversion, remettant les péchés de ceux qui s’approchent de Lui avec une foi humble ; ce mystère de miséricorde qu’il a commencé, il le poursuivra jusqu’à la fin des temps, principalement à travers le sacrement de la Réconciliation, confié à son Eglise. » (Bx Jean Paul II, RVM, 21)
« Prions pour honorer ses prédications admirables. » (St Louis-Marie de Montfort, Méthodes 21)
La transfiguration
« Il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. […] Une nuée lumineuse les prit sous son ombre » (Mt 17,2 et 5)
« La Transfiguration est le mystère de lumière par excellence. Selon la tradition, elle survint sur le mont Thabor. La gloire de la divinité resplendit sur le visage du Christ, tandis que, aux apôtres en extase, le Père le donne à reconnaître pour qu’ils l’écoutent et qu’ils se préparent à vivre avec Lui le moment douloureux de la Passion, afin de parvenir avec Lui à la joie de la résurrection et à une vie transfigurée par l’Esprit Saint. » (Jean Paul II, RVM 21)
« Par la communion à son Saint Corps, puisqu’il devient un seul Corps avec nous et fait de nous un temple de la divinité tout entière car dans le Corps même du Christ habite corporellement toute la divinité (Col 2, 9) -, comment n’illuminerait-il pas ceux qui communient dignement au rayon divin de son Corps qui est en nous, en éclairant leur âme, comme il illumine les corps mêmes des disciples sur le Thabor ? Car alors, le jour de la Transfiguration, ce corps, source de la lumière de la grâce, n’était pas encore uni à nos corps : il illuminait du dehors ceux qui en approchaient dignement et envoyait l’illumination à l’âme par l’intermédiaire des yeux sensibles ; mais aujourd’hui, puisqu’il est confondu avec nous et existe en nous, il illumine l’âme de l’intérieur. » (Grégoire Palamas, Hom. 53, I, 3, 38)
L’Eucharistie
« Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit :
"Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi."
De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : "Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi."
Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne. » (1Co 11,24)
« C’est un mystère de lumière que l’institution de l’Eucharistie dans laquelle le Christ se fait nourriture par son Corps et par son Sang sous les signes du pain et du vin, donnant jusqu’au bout le témoignage de son amour pour l’humanité, pour le salut de laquelle il s’offrira en sacrifice. » (Jean Paul II, RVM 21)
« Jésus peut distribuer son Corps, parce qu’il se donne réellement lui-même. Cette première transformation fondamentale de la violence en amour, de la mort en vie, entraîne à sa suite les autres transformations. […] Nous appelons cet événement Eucharistie, traduction du mot hébraïque beracha - remerciement, louange, bénédiction, et ainsi transformation à partir du Seigneur: présence de son "heure". L’heure de Jésus est l’heure où l’amour est vainqueur. En d’autres termes: c’est Dieu qui a vaincu, parce qu’Il est l’Amour. L’heure de Jésus veut devenir notre heure et elle le deviendra, si nous-mêmes, par la célébration de l’Eucharistie, nous nous laissons entraîner dans ce processus de transformations que le Seigneur a en vue. » (Pape Benoît XVI, homélie aux JMJ, 21 août 05)
« La communion nous unit en même temps au Père et au Saint-Esprit. Le Christ… nous communique cet esprit d’adoption qui, nous rendant d’abord témoignage que nous sommes les enfants de Dieu, nous aide par ses lumières et ses inspirations à vivre comme des enfants bien-aimés… Nous pouvons prier l’Esprit-Saint d’être le lien d’amour qui nous unisse au Père et au Fils. » (Bx Columba Marmion, Le Christ dans ses mystères, XVIII, V)
« Tâchez de communier toujours par la Sainte Vierge, renonçant à vos propres dispositions, et vous revêtant de celles de la Sainte Vierge, quoique inconnues, et faisant encore reposer Jésus-Christ dans son sein virginal, en esprit et en vérité. » (Saint L-M de Montfort, RS 158)