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Fatima (1917) : Le cœur immaculé de Marie, la consécration
Fatima : Le cœur immaculé de Marie, la consécration.
Les apparitions de Fatima au Portugal, en 1916 et 1917, avec quelques compléments reçus par Lucie en 1925, ont été reconnues par l’évêque de Leira le 13 octobre 1830.
Le calendrier liturgique en fait mémoire le 13 mai. Rappelons cependant qu’on ne peut donner aux apparitions qu’une foi humaine qui ne se situe pas sur le même plan que le mémorial eucharistique de la sainte Messe.
L’importance des apparitions de Fatima a été soulignée par les papes. C’est en référence aux apparitions de Fatima que Jean-Paul II a fait la consécration du monde en mars 1984. C’est aussi Jean-Paul II qui, le 13 mai de l’an 2000, a voulu la publication du 3° secret de Fatima avec un commentaire de celui qui s’appelait à l’époque le cardinal Ratzinger et qui est devenu le pape Benoit XVI. Quant au pape François, il a choisi le 13 octobre, jour de la dernière apparition de Fatima pour faire la consécration du monde à Marie, en présence de la statue de Notre Dame de Fatima.
Les voyants sont des enfants qui, comme d’autres enfants de Fatima, gardent quelques moutons. Lucie (22 mars 1907-13 février 2005), François (11 juin 1908-4 avril 1919), et Jacinthe (10 mars 1910-20 février 1920). En 1916, l’ange de la paix leur apparait et leur enseigne des prières. En 1917, la Vierge Marie leur apparait et leur communique des secrets sous la forme de vision. La dernière apparition montre aussi saint Joseph avec l’Enfant Jésus, pendant le miracle du soleil.
Nous allons suivre le récit que nous a laissé Lucie, devenue carmélite (sœur Lucie).
L’année 1916, l’ange de la paix
L’ange de la paix apparait une première fois au printemps, et enseigne un acte de foi. Il apparait une seconde fois durant l’été, et enseigne la nécessité de faire des actes de « réparation ». Il apparait une dernière fois au début de l’automne et les amène dans l’adoration eucharistique et la dévotion envers le Très Saint Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. Sœur Lucie raconte[1] :
Il me semble que ce devait être au printemps 1916, que l’ange nous apparut pour la première fois à notre Loca de Cabeço. J’ai déjà mentionné, dans l’écrit sur Jacinthe, comment ce jour-là nous étions montés sur le versant à la recherche d’un abri, et comment, après avoir goûté et prié, nous avions commencé à voir à quelques distance, au-dessus des arbres qui s’étendaient vers l’est, une lumière plus blanche que neige, ayant la forme d’un jeune homme, lumière transparente, plus brillante qu’un cristal traversé par les rayons du soleil. A mesure que l’Apparition s’approchait, nous pouvions mieux distinguer ses traits. Nous étions surpris, et à demi-absorbés. Nous ne disions mot. En arrivant près de nous, l’Ange nous dit :
« N’ayez pas peur, je suis l’ange de la paix, priez avec moi. »
Et s’agenouillant à terre, il baissa le front jusqu’au sol. Poussés par un mouvement surnaturel, nous l’imitâmes et nous répétâmes les paroles que nous lui entendions prononcer :
« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime.
Je demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’espèrent pas, qui ne vous aiment pas. »
Après avoir répété ces paroles trois fois, il se releva et nous dit : « Priez ainsi. Les cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs aux voix de vos supplications. » Et il disparut.
La seconde apparition a dû avoir lieu au cœur de l’été. Pendant les jours de grande chaleur, alors que nous revenions avec le troupeau, au milieu de la matinée, pour le sortir de nouveau sur le soir seulement. Nous passions alors les heures de la sieste à l’ombre des arbres qui entouraient le puits. Soudain, nous vîmes le même Ange près de nous.
- « Que faites-vous ? Priez ! Priez beaucoup ! Les très saints cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde. Offrez constamment au Très-Haut des prières et des sacrifices. »
- Je demandai : « Comment devons-nous sacrifier ? »
- « De tout ce que vous pourrez, offrez un sacrifice en acte de réparation, pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. Attirez ainsi la paix sur votre patrie. Je suis son Ange gardien, l’Ange du Portugal. Surtout acceptez et supportez avec soumission les souffrances que Dieu vous enverra. »
Ces paroles ce l’Ange se gravèrent dans notre esprit comme une lumière qui nous faisait comprendre qui est Dieu, comment il nous aime et veut être aimé de nous, la valeur du sacrifice, et combien celui-ci lui est agréable, comment, par égard pour lui, Dieu convertit les pécheurs. […]
La troisième apparition a dû avoir lieu en octobre ou fin septembre, parce que nous n’allions déjà plus passer les heures de la sieste à la maison. Comme je l’ai déjà dit dans l’écrit sur Jacinthe, nous étions allés de la Pregueira à la Lapa. […] Nous avions récité notre chapelet et la prière que l’Ange nous avait apprise à la première apparition. C’est alors qu’il nous apparut pour la troisième fois, tenant dans ses mains un calice, et, au-dessus de lui, une Hostie d’où tombaient quelques gouttes de sang. Laissant le calice et l’Hostie suspendus dans l’air, il se prosterna jusqu’à terre et répéta trois fois cette prière :
« Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je vous adore profondément
et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans les tabernacles du monde,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences dont Il est Lui-même offensé,
et par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »
Puis, se relevant, il prit de nouveau dans ses mains le calice et l’Hostie, me donna l’Hostie et donna le contenu du calice à Jacinthe et François en disant en même temps :
« Prenez et buvez le Corps et le Sang du Christ, horriblement outragé par des hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez notre Dieu. »
Il se prosterna de nouveau jusqu’à terre et répéta avec nous, encore trois fois la même prière : « Très sainte Trinité… », puis il disparut. »
Poussés par la force du surnaturel qui nous enveloppait, nous avions imité l’Ange en tout, c’est-à-dire, que nous nous étions prosternés comme lui, et avions répété les prières qu’il disait. La force de la présence de Dieu était si intense qu’elle nous absorbait et nous annihilait presque complètement.
Le 13 mai 1917, le chapelet pour la paix, le ciel et le purgatoire
Tandis que le pape Benoît XV insistait pour que l’on récite le rosaire pour la Paix (5 mai 1917), Notre Dame apparut pour la première fois à Fatima, le 13 mai 1917. Lucie, François et Jacinthe s’amusaient à construire un mur autour d’un buisson, quand tout à coup ils virent un éclair. Pensant qu’un orage se préparait, ils rassemblèrent leur troupeau pour le ramener à la maison. Un second éclair se produisit et voici ce que raconte Lucie[2] :
Nous vîmes, sur un petit chêne-vert, une Dame tout habillée de blanc, plus brillante que le soleil, irradiant une lumière plus claire et plus intense qu’un verre de cristal rempli d’eau cristalline, traversé par les rayons du soleil le plus ardent. Nous nous arrêtâmes surpris par cette apparition. Nous étions si près que nous étions dans la lumière qui l’entourait, ou plutôt qui émanait d’Elle, peut-être à un mètre et demi de distance, plus ou moins.
Alors Notre-Dame nous dit :
- N’ayez pas peur, je ne vous ferai aucun mal.
- D’où venez-vous, Madame ? Lui demandai-je.
- Je suis du Ciel.
- Et que voulez-vous de moi ?
- Je viens vous demander de revenir ici à cette même heure, le 13, pendant six mois consécutifs. Ensuite, je dirai qui je suis et ce que je veux. Je reviendrai encore une septième fois[3].
- Est-ce que j’irai aussi au ciel ?
- Oui, tu iras.
- Et Jacinthe ?
- Oui.
- Et François ?
- Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.
Je me souvins alors de poser une question au sujet de deux jeunes filles qui étaient mortes depuis peu. Elles étaient mes amies et elles venaient à la maison apprendre à tisser avec ma sœur aînée.
- Est-ce que Maria das Neves est déjà au ciel ?
- Oui, elle y est.
- Et Amélia ?
- Elle sera au purgatoire jusqu’à la fin du monde.
Il me semble qu’elle devait avoir entre 18 et 20 ans.
- Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés et pour la conversion des pécheurs ?
- Nous le voulons.
- Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre force !
C’est en prononçant ces dernières paroles (la grâce de Dieu, etc.) qu’Elle ouvrit pour la première fois les mains, et nous communiqua, comme par un reflet qui émanait d’elles, une lumière si intense que, pénétrant notre cœur et jusqu’au plus profond de notre âme, elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu qui était cette lumière, plus clairement que nous nous voyions dans le meilleur des miroirs. Alors, par une impulsion intérieure qui nous était communiquée, nous tombâmes à genoux et nous répétions intérieurement : « ô très Sainte Trinité, je vous adore. Mon Dieu, mon Dieu, je vous aime dans le Très Sacrement... ».
Les premiers moments passés, Notre Dame ajouta :
- Priez le chapelet tous les jours pour la paix dans le monde et pour la fin de la guerre !
Le 13 juin 1917 et le cœur immaculé de Marie
Lucie raconte[4] : après avoir récité le chapelet avec Jacinthe, François et d’autres personnes qui étaient présentes, nous vîmes de nouveau le reflet de la lumière qui s’approchait (ce que nous appelions éclair) et, ensuite, Notre-Dame, sur le chêne-vert.
- Que voulez-vous de moi ? demandai-je.
- Je veux que vous veniez ici le 13 du mois prochain, que vous disiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez à lire. Ensuite, je vous dirai ce que je veux.
- Je demandai la guérison d’un malade.
- S’il se convertit, il sera guéri durant l’année.
- Je voudrais vous demander de nous emmener au Ciel.
- Oui, Jacinthe et François, je les emmènerai bientôt, mais toi, tu resteras ici pendant un certain temps. Jésus veut se servir de toi afin de me faire connaître et de me faire aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé.
- Je vais rester ici toute seule ? Demandai-je avec peine.
- Non ma fille. Tu souffres beaucoup ? Ne te décourage pas, je ne t’abandonnerai jamais. Mon Cœur immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu.
Ce fut au moment où elle dit ces dernières paroles qu’elle ouvrit les mains et nous communiqua pour la seconde fois le reflet de cette lumière immense. En Elle nous nous vîmes comme submergés en Dieu.
Jacinthe et François paraissaient être dans la partie de cette lumière qui s’élevait vers le Ciel et moi dans celle qui se répandait sur la Terre.
Devant la paume de la main droite de Notre-Dame, il y avait un Cœur entouré d’épines qui semblaient s’y enfoncer. Nous avons compris que c’était le Cœur immaculé de Marie, outragé par les péchés de l’humanité et qui demandait réparation.
Le 13 juillet 1917 et les trois secrets
Le 13 juillet 1917 à Fatima, Lucie, François et Jacinthe reçurent une apparition de Notre-Dame et trois secrets qui sont en partie des visions. Le premier secret concerne la révélation de l’enfer, et il a été révélé le 31 août 1941. Le second secret concerne la dévotion réparatrice au cœur immaculé de Marie et la conversion de la Russie, il a été dévoilé le 8 décembre 1941. Le troisième secret concerne les persécutions de l’Eglise au XX° siècle et la fécondité spirituelle des martyrs. Il a été dévoilé le 13 mai 2000.
Voici le récit de l’apparition du 13 juillet 1917[5]
Quelques moments après notre arrivée à la Cova da Ira, près du chêne-vert, parmi une grande foule de gens, alors que nous récitions le chapelet, nous vîmes le reflet de la lumière habituelle et, ensuite, Notre-Dame sur le chêne-vert.
- Que me voulez-vous ? demandai-je.
- Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir.
- Je voudrais vous demander de nous dire qui Vous êtes, et de faire un miracle afin que tous croient que Vous nous apparaissez.
- Continuez à venir ici tous les mois. En octobre, je dirai qui je suis, ce que je veux et je ferai un miracle que tous verront pour croire.
Ici, je fis quelques demandes dont je ne me souviens pas. Ce dont je me souviens, c’est que Notre-Dame dit qu’il était nécessaire de dire le chapelet afin d’obtenir ces grâces dans l’année. Et elle continua :
- Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice : « O Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »
En disant ces dernières paroles, Elle ouvrit de nouveau les mains, comme les deux derniers mois. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vîmes comme un océan de feu, et plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s’ils étaient des braises, transparentes et noires, ou bronzées, ayant des formes humaines. Elles flottaient dans l’incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes avec des nuages de fumée, tombant de tous côtés, semblables à la retombée des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de peur. (Ce fut sans doute à cette vue que j’ai dû pousser ce cri Aïe... que l’on dit avoir entendu). Les démons se distinguaient par des formes horribles et répugnantes d’animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des charbons noirs embrasés. Effrayés, comme pour demander secours, nous avons les yeux vers Notre-Dame qui nous dit avec bonté et tristesse. [... Lucie après voir repris la description de la vision de l’enfer qu’elle a déjà exposé dans son troisième mémoire, et qui constitue le premier secret, reprend aussi le deuxième secret : Afin de les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon cœur immaculé...Si vous faites ce que je vous dit, beaucoup d’âmes seront sauvées... Elle complète le 3° mémoire en ajoutant cette parole de Notre Dame : ]
Lorsque vous récitez le chapelet, dites à la fin de chaque dizaine, dites : « Mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; emmenez au Paradis toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. »
Il y eut un moment de silence et je demandai :
- Vous ne voulez rien de plus ?
- Non. Aujourd’hui je ne demande rien de plus.
- Et, comme d’habitude, elle commença à s’élever en direction du levant jusqu’au moment où elle disparut dans l’immensité du firmament.
La première et la seconde partie du secret (dévoilées en 1941)[6] :
« Le secret comporte trois choses distinctes, et je vais en dévoiler deux.
La première fut la vision de l’Enfer. Notre-Dame nous montra une grande mer de feu, qui paraissait se trouver sous la terre et, plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s’ils étaient des braises transparentes, noires ou bronzées, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevés par les flammes, qui sortaient d’eux-mêmes, avec des nuages de fumée. Ils retombaient de tous côtés, comme les étincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d’animaux épouvantables et inconnus, mais transparents et noirs.
Cette vision dura un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui auparavant nous avait prévenus, nous promettant de nous emmener au Ciel (à la première apparition). Autrement, je crois que nous serions morts d’épouvante et de peur.
Ensuite nous levâmes les yeux vers Notre-Dame, qui nous dit avec bonté et tristesse: Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé.
Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore.
Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne, qu’Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l’Église et le Saint-Père.
Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis.
Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église.
Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites.
À la fin, mon Cœur immaculé triomphera.
Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. »
Le troisième secret, révélé en l’an 2000.
Le manque d’enchaînement avec le « etc. » où Lucie avait interrompu son récit dans le secret précédent est facile à expliquer. En effet, la rédaction des premiers secrets n’était pas une dictée mais le résumé d’une vaste vision qui la dépasse. Ensuite, quand Lucie a rédigé le troisième secret, elle a recommencé à neuf, avec un préambule, et sans se soucier d’enchaîner avec les secrets précédents[7]. Lucie l’a rédigé en janvier 1944 et l’a remis à Mgr Da Silva en juin 1944. Il a été publiquement dévoilé par Jean Paul II le 13 mai 2000.
« Troisième partie du secret révélé le 13 juillet 1917 dans la Cova da Iria-Fatima.
J’écris en obéissance à Vous, mon Dieu, qui me le commandez par l’intermédiaire de Son Excellence révérendissime Mgr l’évêque de Leiria et de Votre Très Sainte Mère, qui est aussi la mienne.
Après les deux parties que j’ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche. Elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s’éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame en direction de lui.
L’Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d’une voix forte : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! »
Et nous vîmes, dans une lumière immense qui est Dieu, « quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir, quand elles passent devant » : un « évêque vêtu de blanc » ; nous avons eu le pressentiment que c’était le Saint-Père ; divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s’ils étaient en chêne-liège avec leur écorce.
Avant d’y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de souffrances et de peine. Il priait pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin. Parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches ; et de la même manière moururent les uns après les autres les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes.
Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges. Chacun avec un arrosoir de cristal à la main dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s’approchaient de Dieu. Donné à Tuy - 3 janvier 1944 »
L’interprétation du troisième secret a été faite par le cardinal Ratzinger, alors secrétaire de la foi, nous en retenons :
- Le but de toutes les apparitions a été de faire croître toujours plus dans la foi, dans l’espérance et dans la charité - tout le reste entendait seulement porter à cela.
- L’avenir n’est absolument pas déterminé de manière immuable, et l’image que les enfants ont vue n’est nullement un film d’anticipation de l’avenir, auquel rien ne pourrait être changé. Toute cette vision se produit en réalité seulement pour faire apparaître la liberté et pour l’orienter dans une direction positive.
- La vision a un caractère symbolique. dans la vision, nous pouvons reconnaître le siècle écoulé comme le siècle des martyrs, comme le siècle des souffrances et des persécutions de l’Église.
- Dans le chemin de croix de ce siècle, la figure du Pape a un rôle spécial.
- De même que de la mort du Christ, de son côté ouvert, est née l’Église, de même la mort des témoins est féconde pour la vie future de l’Église. Leur martyre s’accomplit en solidarité avec la passion du Christ, il devient un tout avec elle.
La consécration de la Russie
La consécration de la Russie est-elle faite ? Sœur Lucie répond elle-même à cette question, en deux étapes : La consécration de la Russie est-elle faite ? Sœur Lucie répond elle-même à cette question, en deux étapes : longtemps non « conforme à ce qu’avait demandé Notre Dame », « elle a été faite » par Jean Paul II.
« La consécration fut faite par Pie XII avec une mention voilée, mais comprise par Dieu, de la Russie. Ce qui a manqué, c’est l’union avec tous les évêques du monde, et vu que cette consécration est un appel à l’union avec tout le peuple de Dieu, cet aspect était indispensable. Après cela, les Papes qui ont suivi Pie XII ont plus ou moins répété cette consécration dans les mêmes conditions : toujours manquait l’union avec tous les évêques du monde. Pour cette raison, en 1982, j’ai dit à M. le Nonce apostolique, Mgr Portalupi, que cette consécration n’était pas conforme à ce qu’avait demandé Notre Dame […] Par la suite, l’actuel pontife Jean Paul II l’a fit, le 25 mars 1984 [en fait le 24, fête anticipée de l’Annonciation], après avoir écrit à tous les évêques, en les sollicitant que chacun la fît, en son propre diocèse, en union avec la partie du peuple de Dieu qui lui avait été confiée, et après avoir faite venir l’image de Notre-Dame de Fatima à Rome. Il l’a faite publiquement, en union avec tous les évêques qui, avec Sa Sainteté, se sont unis au peuple de Dieu, corps mystique du Christ ; il l’a faite au cœur immaculé de Marie, mère du Christ et de son Corps mystique, pour que, avec elle et par elle, avec le Christ, elle puisse être portée et offerte pour le salut de l’humanité. Ainsi cette consécration a-t-elle été faite par Sa Sainteté Jean Paul II, le 25 mars 1984. Je crois qu’il n’y a aucune contradiction, et nous devons tenir présent que le plus important de cette consécration est l’union de tout le peuple de Dieu, comme le Christ l’a demandé, peu avant sa mort sur la Croix. »[8]
C’est à ces ultimes efforts qu’ont répondu les premières réalisations de la promesse : libération religieuse de proche en proche, avec émancipations des pays de l’Est, et résurrection des Eglises gréco-catholiques ou autres, supprimées ou enterrées dans tout le bloc. Aujourd’hui, la fin de la persécution prédite par la Vierge est largement réalisée et la conversion est en cours. C’est donc en action de grâce que Jean Paul II a renouvelé sa consécration à Fatima, le 13 mai 1991. Sans doute sera-t-elle encore renouvelée à l’avenir en Russie même, de façon à en multiplier encore les fruits par la participation des populations[9].
Du 13 au 19 août 1917
L’administrateur du conseil de Villanova, président de la loge maçonnique, réagit. Le 11 août, il convoque les deux pères des voyants. Lucie préférerait répondre pour eux et répond à son père : « Si on te tue, dis-leur que Francisco et moi, [...] nous voulons mourir aussi. » Après de longs interrogatoires, les voyants sont séquestrés. Ils ne sont libérés que le 15 août[10].
Le dimanche 19 août, sœur Lucie raconte dans ses mémoires[11] :
J’étais avec mes brebis, en compagnie de François et de son frère Jean, à un endroit appelé Valinhos, et je sentis que quelque chose de surnaturel s’approchait et nous enveloppait. Soupçonnant que Notre Dame allait nous apparaître, et ayant de la peine de Jacinthe ne soit pas là pour la voir, nous demandâmes à son frère Jean d’aller la chercher. Comme il ne voulait pas y aller, je lui offris pour cela deux « vinténs » et il partit en courant. Entre temps, je vis, avec François, le reflet de la lumière, celle que nous appelions éclair. Jacinthe étant arrivée, un instant après, nous vîmes Notre Dame au-dessus du chêne vert.
- Que voulez-vous de moi ?
-Je veux que vous reveniez à la Cova da Iria le 13, et que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. Le dernier mois, je ferai le miracle pour que tous croient.
-Que voulez-vous que l’on fasse de l’argent que les gens laissent à la Cova da Iria ?
-Faites deux brancards. Tu porteras l’un avec Jacinthe et deux autres petites filles habillées de blanc. L’autre, François le portera avec trois autres garçons comme lui, vêtus d’une aube blanche. L’argent des brancards est pour la fête de Notre-Dame du Rosaire, et ce qui restera sera pour aider à construire une chapelle que l’on fera faire.
-Je voudrais vous demander la guérison de quelques malades.
-Oui, j’en guérirai certains dans l’année.
Et, prenant un air plus triste : « Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs car beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »
Comme d’habitude, elle commença à s’élever en direction du levant.
Plus tard, sœur Lucie commente : « Aujourd’hui, à travers le temps et les évènements, je vois dans ces brancards de procession comme une annonce de beaucoup d’autres qui ont porté la statue de Notre Dame et l’ont amenée jusqu’aux limites de la terre […] Ce pèlerinage n’est pas terminé et où il passe il apporte la lumière de la foi, de l’espérance, de la confiance et de l’amour. »[12]
Le 13 septembre
Sr Lucie raconte :
« Les routes étaient pleines de monde. Tous voulaient nous voir et nous parler. Il n’y avait aucun respect humain. De nombreuses personnes, et même des dames et des messieurs, après avoir réussi à se frayer un passage au milieu de la foule qui nous pressait, venaient se prosterner à genoux devant nous, nous demandant de présenter à Notre Dame leurs nécessités. [...]
Lorsque je lis maintenant, dans le Nouveau Testament, les scènes si ravissantes du passage de Notre Seigneur à travers la Palestine, je me souviens de celles auxquelles, encore enfant, le Seigneur me fit assister, sur ces pauvres chemins et routes d’Aljustrel à Fatima et à la Cova da Iria, et je rends grâces à Dieu, en Lui offrant la foi de notre bon peuple portugais. Et je pense : Si ces gens s’humilient ainsi devant trois pauvres enfants, seulement parce qu’ils ont leur a été accordé miséricordieusement la grâce de parler avec la Mère de Dieu, que ne feraient-ils pas s’ils voyaient devant eux Jésus-Christ en personne ? [...]
Nous sommes enfin arrivés à la Cova da Iria, près du chêne vert, et nous avons commencé à réciter le chapelet avec le peuple. Peu après, nous avons vu le reflet de a lumière et ensuite Notre Dame au-dessus du chêne vert.
- Continuez à réciter le chapelet afin d’obtenir la fin de la guerre. En octobre, Notre Seigneur viendra ainsi que Notre Dame des Douleurs et du Carmel, Saint Joseph avec l’enfant Jésus afin de bénir le monde. Dieu est satisfait de vos sacrifices, mais il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-la seulement pendant le jour.
- On m’a prié de vous demander beaucoup de choses, la guérison de quelques malades, d’un sourd-muet.
- Oui, j’en guérirai certains. Les autres, non. En octobre je ferai le miracle pour que tous croient. Et elle commença à s’élever, disparaissant comme d’habitude. »[13]
Le 13 octobre 1917 et le miracle du soleil
En 1917, Notre Dame est apparue à Fatima (Portugal), à trois jeunes bergers, Lucie (22 mars 1907-13 février 2005) ; François (11 juin 1908-4 avril 1919) et Jacinthe (10 mars 1910-20 février 1920). Le 13 octobre, un signe grandiose a été visible par toute la foule et au-delà.
Soeur Lucie raconte :
« Nous sommes sortis de la maison très tôt, prévoyant que le chemin serait long. Le peuple était en foule. La pluie, torrentielle. Ma mère, craignant que ce jour fût le dernier de ma vie, le cœur déchiré par l’incertitude de ce qui allait arriver, voulut m’accompagner. En chemin, les scènes du pois passé furent plus nombreuses et plus émouvantes. Même la boue des chemins n’empêchait pas les gens de s’agenouiller, dans une attitude humble et suppliante. Arrivés à la Cova da Iria, près du chêne vert, poussée par un mouvement intérieur, je demandais à la foule de fermer les parapluies pour réciter le chapelet. Peu après, nous avons vu le reflet de la lumière et, ensuite, Notre Dame au-dessus du chêne vert.
- Que voulez-vous de moi ?
- Je veux te dire qu’on fasse ici une chapelle en mon honneur. Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l’on continue à dire le chapelet tous les jours. La guerre va finir, et les militaires reviendront bientôt chez eux.
- J’avais beaucoup de choses à vous demander : de guérir quelques malades et de convertir des pécheurs, etc.
- Quelques-uns, oui, d’autres, non. Il faut qu’ils se corrigent, qu’ils demandent pardon de leurs péchés.
Et, prenant un air plus triste : - Qu’ils n’offensent plus Dieu, Notre Seigneur, qui est déjà trop offensé.
Ouvrant alors les mains, Elle les fit se réfléchir sur le soleil et, pendant qu’Elle s’élevait, el reflet de sa propre lumière continuait à se projeter sur le soleil.
Voici, excellence, le motif pour lequel j’ai crié que l’on regarde le soleil. Mon but n’était pas d’attirer là l’attention du peuple, car je ne me rendais même pas compte de sa présence. Je le fis seulement par un mouvement intérieur qui m’entraînait.
Notre Dame ayant disparu dans l’immensité du firmament, nous avons vu, à côté du soleil, Saint Joseph avec l’Enfant Jésus et Notre Dame, vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l’Enfant Jésus semblaient bénir le monde avec des gestes qu’ils faisaient de la main, en forme de croix.
Peu après, cette Apparition s’étant évanouie, j’ai vu Notre Seigneur, et Notre Dame qui me donnait l’impression d’être Notre Dame des douleurs. Notre Seigneur semblait bénir le monde de la même manière que saint Joseph.
Cette apparition disparut et il me sembla voir encore Notre Dame sous l’aspect de Notre Dame du Carmel.» [14]
Les gens témoignent du miracle du soleil.
C’est alors que tous, environ 50.000 personnes, purent contempler pendant une douzaine de minutes, un spectacle grandiose, stupéfiant et unique au monde. Dans un ciel maintenant bleu et sans nuages, le soleil n’éblouit pas et on peut le fixer à volonté. Il tremble et s’agite, fait des mouvements brusques et finalement se met à tourner sur lui-même, lançant des faisceaux de différentes couleurs sur la foule. Le phénomène s’arrête puis se reproduit par deux fois, avant que le soleil ne semble se précipiter en zigzags sur la terre, irradiant une chaleur de plus en plus intense.
La foule est très émue. Les gens sont à genoux. Un vieillard jusque-là incroyant agite les bras en l’air en criant : "Vierge sainte ! Vierge bénie !". Et de tous côtés se déroulent des scènes analogues. Car tous ont vu la même chose. Et finalement, alors que tous étaient trempés jusqu’aux os, chacun a la surprise de trouver le sol et ses habits absolument secs.
Chrétiens et anti-cléricaux : tous ont vu exactement la même chose.
Ces événements étonnants ont été repris dans les jours suivants par toute la presse portugaise chrétienne ou anti-cléricale, tous les journalistes présents ayant vu exactement la même chose.
Il y a des photos et des témoignages ont été recueillis jusqu’à 40 km à la ronde. Le quotidien laïc "O Seculo" a même fait sa "Une" sur le miracle du soleil, avec un reportage et des photos tout à fait conformes à ce que tout le monde a vu.
L’Evêché de Leira Fatima recueillera à la suite du « miracle du soleil » des milliers de témoignages écrits, qui concordent tous. Les faits miraculeux seront vite reconnus par l’Eglise.
Du 13 octobre 1884 au 13 octobre 1917
Le grand signe donné est sans doute une invitation à marquer la date du 13 octobre, et à se souvenir d’un autre 13 octobre…
Le 13 octobre 1884, Léon XIII terminait la célébration de la Sainte Messe dans la chapelle vaticane, entouré de quelques Cardinaux et membres du Vatican. Il s’arrêta soudainement au pied de l’autel et se tint là environ dix minutes, comme en extase, le visage blanc de lumière. Puis, allant immédiatement de la chapelle à son bureau, il composa la prière à saint Michel, avec instruction qu’elle soit récitée partout après chaque Messe basse.
Lorsqu’on lui demanda ce qui était arrivé, il expliqua qu’au moment où il s’apprêtait à quitter le pied de l’autel, il entendit soudainement deux voix : l’une douce et bonne, l’autre gutturale et dure : il semblait qu’elles venaient d’à-côté du tabernacle. Dans ce dialogue, Satan dit avec fierté pouvoir détruire l’Eglise, mais pour cela il demandait plus de temps et plus de puissance. Notre Seigneur accepta sa requête et lui demanda de combien de temps et de combien de puissance il avait besoin. Satan répondit qu’il avait besoin d’une centaine d’années et d’un plus grand pouvoir sur ceux qui avaient été mis à son service. Notre Seigneur accorda à Satan le temps et l’énergie demandés, en lui donnant toute liberté d’en disposer comme il le voulait.
Puis, Léon XIII eut une vision terrible : « J’ai vu la terre enveloppée dans les ténèbres et l’abîme, j’ai vu des légions de démons qui étaient dispersés à travers le monde pour détruire les œuvres de l’Eglise. Puis est apparu saint Michel Archange qui chassa les mauvais esprits dans l’abîme. »[15]
Commentons brièvement.
Dans la Bible, au livre de Job, nous lisons que le Seigneur permet à Satan de mettre à l’épreuve, non pas l’Eglise (qui n’existait pas encore), mais un homme juste, Job. Job ne perd pas la foi, et, à la fin, Job est guéri et glorifié. Ce passage de l’Ecriture nous donne de comprendre le dialogue que le pape Léon XIII a entendu : le Seigneur ne veut évidemment pas que l’Eglise soit détruite, mais il permet une épreuve.
Alors que le cinéma moderne nous montre la réalité ultime dans des scènes lugubres de mort-vivants, avec des clones issus des mutations génétiques et des monstres sans aucune référence au bien et au mal, le livre de l’Apocalypse nous montre quelque chose de très différent : la réalité ultime est l’amour de l’Agneau de Dieu, la vérité du Verbe de Dieu. Il y a un combat spirituel bien/mal, vérité/mensonge, amour/haine, justice/injustice. La « Bête » contre « l’Agneau ». « Babylone » contre « La Femme ». Saint Michel interviendra (Ap 12,7) et « Babylone », qui est la réalisation sociologique de l’idéologie de la Bête révoltée contre Dieu, s’effondrera (Ap 17).
Le pape Léon XIII voit un tel combat et l’intervention de saint Michel pour la victoire du bien.
Le triomphe du « cœur immaculé de Marie », dans le langage de Fatima, correspond à cette victoire du bien (sans pour autant être le jugement dernier, qui est réservé à la fin du monde).
La dévotion au Cœur immaculé de Marie et sa célébration liturgique.
La dévotion au Cœur immaculé de Marie n’a pas commencé avec les apparitions de Fatima : elle est fondée sur la théologie mariale de saint Bernard, les révélations privées à sainte Gertrude et à sainte Mechtilde, les visions de sainte Marguerite-Marie Alacoque au XVII° siècle, et elle fut largement répandue par saint Jean Eudes… Le "Cœur immaculé de Marie" est célébré le samedi de la troisième semaine après la Pentecôte, le lendemain de la solennité du Sacré cœur de Jésus.
Après les apparitions de Fatima (1917), la dévotion au "Cœur immaculé de Marie" augmente partout dans le monde. Le pape Pie XII institue une autre fête en 1954, celle de Marie Reine, (initialement prévue le 31 mai puis déplacée par Paul VI au 22 août), en ordonnant que "ce jour-là, on renouvelle la consécration du genre humain au Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie." (Pie XII, Ad Cœli Reginam § 34).
On peut donc dire qu’il y a une croissance dans la liturgie de l’attention portée au Cœur Immaculé de Marie. Cependant, dans sa réforme liturgique de 1969, Paul VI fait descendre la fête du Cœur Immaculé de Marie au rang de simple mémoire.
Les apparitions (reconnues) de Beauraing et d’Itapiranga ont donné un nouvel élan à l’attention au Cœur immaculé de Marie.
[1] Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaçāo dos videntes, Fatima 1991, p. 157-162
[2] Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaçāo dos videntes, Fatima 1991, p. 165-167
[3] Cette 7° fois eut lieu le 16 juin 1921, à la veille du départ de Lucie vers le collège de Vilar, à Porto. Ce fut une apparition avec un message personnel pour Lucie.
[4] Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaçāo dos videntes, Fatima 1991, p. 167-168
[5] Version détaillée du 4° mémoire, donné aux autorités le 8 décembre 1941. Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaçāo dos videntes, Fatima 1991, p. 168-172
[6] Troisième mémoire de sœur Lucie, daté du 31 août 1941 (http://www.vatican.va) ou Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaçāo dos videntes, Fatima 1991, p. 108-109
[7] René LAURENTIN, article « Fatima », dans : René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Inventaire des origines à nos jours. Méthodologie, prosopopée, approche interdisciplinaire, Fayard, Paris 2007.
[8] Sr Lucie, lettre du 21 novembre 1989, publiée dans R. Laurentin, Comment la Vierge Marie leur a rendu la liberté, ŒIL, Paris, 1991, p. 87-88
[9] R. Laurentin, Comment la Vierge Marie leur a rendu la liberté, ŒIL, Paris, 1991, p.86-91
[10] René Laurentin, article « Fatima », dans : René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Inventaire des origines à nos jours. Méthodologie, prosopopée, approche interdisciplinaire, Fayard, Paris 2007.
[11] 4° mémoire de sr Lucie. Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaçāo dos videntes, Fatima 1991, p. 173-174
[12] Sœur Lucie, Le message de Fatima, Carmel de Coimbra, Fatima 2006, p.63
[13] Sœur Lucie, Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaçāo dos videntes, Fatima 1991, p. 175-176
[14] Sœur Lucie, 4° mémoire. Mémoires de sœur Lucie, Vice-Postulaçāo dos videntes, Fatima 1991, p. 175-176
[15] Revue l’Appel du Ciel, Novembre 2013, p. 14
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Date de dernière mise à jour : 18/12/2023