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N° 7, Marie et la Transfiguration ; Marie et l’Eucharistie
Marie et la Transfiguration ; Marie et l’Eucharistie
Nous regroupons ici deux mystères lumineux. Marie n’est présente qu’en arrière fond. Sa parole à Cana - « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 4) - nous a introduit dans tous les mystères lumineux où Marie demeure présente, maternellement, lumineusement.
Marie et la Transfiguration. 1
Dans l’Ecriture et le magistère. 3
Marie et l’Eucharistie dans la liturgie. 8
Marie et l’Eucharistie, avec quelques saints. 12
Marie et la Transfiguration
J’observe les années : ton appel mystérieux,
Sur un ton tranquille, je t’ouvre mes pensées,
Comptant tes bienfaits, mon cœur est amoureux
Laissant là le futile, marchons vers le sommet.
Expérience partagée. Pour découvrir que le Christ est Dieu, il y a la réflexion sur les événements, le fait de vivre l’Evangile, et puis, il y a Son visage, Son regard, Sa manière d’être : le plus beau des fils des hommes, il rayonne de la gloire de Dieu.
Lors de la transfiguration sur la montagne, les disciples voient Jésus transfiguré, dans une lumière éclatante au milieu de Moїse et d’Elie (Mt 17,1-9 ; Mc 9,2-10 ; Lc 9,28-36). Pierre propose de monter trois tentes. On pense que cela correspond à la « fête des tentes », fête de la marche au désert et donc de l’espérance de voir naître un nouveau peuple, fête messianique, où un jour seront rassemblés tous les peuples (Za 9-14). Les tentes doivent permettre, à travers les palmes qui couvrent le toit, de contempler les étoiles comme notre regard doit s’aiguiser à contempler la gloire du Seigneur. Ici, c’est Jésus qui révèle sa gloire, autant que ses disciples peuvent la voir…
Dans la version de Luc, Jésus s’entretient avec Moïse et Elie de « son Exode à Jérusalem ». En Sagesse 3,2 le mot « Exode » désigne la mort. Sur la montagne, Jésus parle avec Moïse et Elie de sa mort. Les apôtres, qui ont vu Jésus rester seul après avoir été le centre d’une transfiguration où étaient apparus Moïse et Elie à ses côtés, sont persuadés que Jésus est au-dessus de l’un et l’autre.
Elie était attendu pour les derniers temps (Ml 3,23). Or voici que l’ange Gabriel annonce à Zacharie la naissance d’un enfant qui marchera devant le Seigneur « avec l’esprit et la puissance d’Elie » (Lc 1, 17). Cet enfant, c’est Jean le Baptiste. Dans l’évangile de Marc, après la transfiguration (Mc 9, 2-10) Jésus confirme le lien entre Elie attendu et Jean le Baptiste. « Elie est bien déjà venu et ils l’ont traité à leur guise, comme il est écrit de lui. » (Mc 9,13). Or Elie n’était pas mort, il avait été ravi dans un char de feu pour rester auprès de Dieu (2 R 2,11). Dans la mesure où on croyait que Jean le Baptiste était Elie, on a pu voir dans son martyre le char de feu de sa glorification… Jésus emprunterait-il le même chemin ?
Moïse, image parfaite du bon pasteur, est appelé par Dieu « mon serviteur fidèle »[1]. Le grand titre de Moïse (qu’il partage en exclusivité avec Elie) est le titre « d’envoyé ». Il est aussi « médiateur »[2]. Mort en face de Bet Péor (Dt 34,6), là où s’est commis le péché le plus grand d’Israël (Nb 25,3.5.18), il semble expier pour le peuple. N’a-t-il pas demandé à être effacé du livre, au besoin, pour qu’Israël vive (Ex 32,30-32), toujours prêt à donner sa vie pour le peuple (Nb 11,15) ? [3] « Il ne s’est plus levé en Israël un prophète semblable à Moïse, que Yahvé connaissait face à face, ni quant à tous les signes et miracles et oeuvres puissantes que Moïse a accomplis devant Israël » (Dt 34,10-12). Si Jésus agit au-delà de Moïse, c’est qu’il connaît Dieu encore plus « face à face » que Moїse !
Ainsi, Elie sur l’Horeb avait parlé avec Dieu, Moїse sur le Sinaї avait parlé avec Dieu. Mais Elie et Moїse sur le mont Thabor, avec qui ont-il donc parlé ?
Cet épisode a plusieurs conséquences mariales :
L’absence de Marie à la transfiguration ne signifie pas que Marie n’ai rien vu de la gloire de Jésus avant sa résurrection, souvenons-nous de Cana où elle était présente : « Tel fut le premier des signes de Jésus, il l’accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. (Jn 2,11). Cependant, Marie est plutôt en retrait de la vie publique, elle savait depuis sa conception que Jésus était d’en Haut, mais durant tout son pèlerinage de foi, on peut dire que Marie n’en a pas vu toute la gloire, ce dut être pour elle une épreuve, une « peine du cœur rejoignant une sorte de nuit de la foi » (RM 17).
La transfiguration met Jésus en relation avec Moïse et Elie, parlant de l’Exode de Jésus, c’est-à-dire de sa mort à Jérusalem. Même absente du mont de la transfiguration, Marie connaissait la vie et la mort de Moïse et Elie, elle a pu en nourrir son intelligence pour traverser l’heure de la mort de Jésus, et l’épisode de la transfiguration indique que cette éclairage est opportun.
Puisque la transfiguration est un élément important qui pose la question de la nature divine de Jésus, c’est aussi un élément important qui stimule la vénération envers la mère de Jésus, mère de Dieu. Cependant, comme nous l’avons déjà dit, il faudra attendre la résurrection de Jésus d’entre les morts pour que soit clarifiée et confortée la foi en la divinité de Jésus.
L’Assomption de Marie est aussi en quelque sorte la transfiguration de Marie, sa transformation dans la gloire. Et c’est notre vocation à tous.
La transfiguration concerne chacun de nous, c’est un mystère mystique, une réalité pour celui qui prie. C’est sur cette dimension toute spirituelle que le pape Jean Paul II avait insisté.
Citons Jean Paul II, Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, octobre 2002 :
9. « Et il fut transfiguré devant eux: son visage devint brillant comme le soleil » (Mt 17, 2). L'épisode évangélique de la transfiguration du Christ, dans lequel les trois Apôtres Pierre, Jacques et Jean apparaissent comme ravis par la beauté du Rédempteur, peut être considéré comme icône de la contemplation chrétienne. Fixer les yeux sur le visage du Christ, en reconnaître le mystère dans le chemin ordinaire et douloureux de son humanité, jusqu'à en percevoir la splendeur divine définitivement manifestée dans le Ressuscité glorifié à la droite du Père, tel est le devoir de tout disciple du Christ; c'est donc aussi notre devoir. En contemplant ce visage, nous nous préparons à accueillir le mystère de la vie trinitaire, pour faire l'expérience toujours nouvelle de l'amour du Père et pour jouir de la joie de l'Esprit Saint. Se réalise ainsi pour nous la parole de saint Paul: « Nous reflétons tous la gloire du Seigneur, et nous sommes transfigurés en son image, avec une gloire de plus en plus grande, par l'action du Seigneur qui est Esprit » (2 Co 3, 18).
Marie modèle de contemplation
10. La contemplation du Christ trouve en Marie son modèle indépassable. Le visage du Fils lui appartient à un titre spécial. C'est dans son sein qu'il s'est formé, prenant aussi d'elle une ressemblance humaine qui évoque une intimité spirituelle assurément encore plus grande. Personne ne s'est adonné à la contemplation du visage du Christ avec autant d'assiduité que Marie. Déjà à l'Annonciation, lorsqu'elle conçoit du Saint-Esprit, les yeux de son cœur se concentrent en quelque sorte sur Lui; au cours des mois qui suivent, elle commence à ressentir sa présence et à en pressentir la physionomie. Lorsque enfin elle lui donne naissance à Bethléem, ses yeux de chair se portent aussi tendrement sur le visage de son Fils tandis qu'elle l'enveloppe de langes et le couche dans une crèche (cf. Lc 2, 7).
À partir de ce moment-là, son regard, toujours riche d'un étonnement d'adoration, ne se détachera plus de Lui. Ce sera parfois un regard interrogatif, comme dans l'épisode de sa perte au temple: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? » (Lc 2, 48); ce sera dans tous les cas un regard pénétrant, capable de lire dans l'intimité de Jésus, jusqu'à en percevoir les sentiments cachés et à en deviner les choix, comme à Cana (cf.Jn 2, 5); en d'autres occasions, ce sera un regard douloureux, surtout au pied de la croix, où il s'agira encore, d'une certaine manière, du regard d'une “femme qui accouche”, puisque Marie ne se limitera pas à partager la passion et la mort du Fils unique, mais qu'elle accueillera dans le disciple bien-aimé un nouveau fils qui lui sera confié (cf. Jn 19, 26-27); au matin de Pâques, ce sera un regard radieux en raison de la joie de la résurrection et, enfin, un regard ardent lié à l'effusion de l'Esprit au jour de la Pentecôte (cf.Ac 1, 14).
25. […] Enfin, en contemplant le Christ et sa Mère dans la gloire, il voit le but auquel chacun de nous est appelé, à condition de se laisser guérir et transfigurer par l'Esprit Saint.
Marie et l’Eucharistie
Dans l’Ecriture et le magistère
Bien que la dernière Cène où Jésus institua l’Eucharistie soit un repas de la liturgie familiale de la Pâque juive, aucun récit ne parle de la présence de Marie, ni de celle des femmes (Mt 26, 26-29 ; Mc 14, 22-25 ; Lc 22, 15-20). Par contre, comme l’explique Jean Paul II, Marie a participé aux célébrations eucharistiques de la première Eglise :
« 53 […] À première vue, l’Évangile reste silencieux sur ce thème. Dans le récit de l’institution, au soir du Jeudi saint, on ne parle pas de Marie. On sait par contre qu’elle était présente parmi les Apôtres, unis «d’un seul cœur dans la prière» (cf. Ac 1,14), dans la première communauté rassemblée après l’Ascension dans l’attente de la Pentecôte. Sa présence ne pouvait certes pas faire défaut dans les Célébrations eucharistiques parmi les fidèles de la première génération chrétienne, assidus "à la fraction du pain" (Ac 2,42). » (Jean Paul II, Lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia (EE), 2003, § 53)
Marie a participé aux premières Eucharisties de l’Eglise… Marie dans la gloire continue d’être présente à nos Eucharisties.
Marie accueille les disciples du Fils dans la salle de la célébration, et intercède comme à Cana, pour que tous les fils de Dieu aient le pain de la Parole, le pain de l’Eucharistie et le pain de la fraternité.
Marie écoute les lectures de la Parole de Dieu. Sainte Catherine Sienne s’exclame : « 0 Marie, mon doux amour, en toi le Verbe est écrit, lui de qui avons la doctrine de la vie ; tu es la table qui nous donnes cette doctrine. »[4]
Marie nous accompagne dans l’écoute de l’homélie dont la fonction est de nous conduire à mettre en pratique, à actualiser, à « incarner » la Parole.
Ensuite, de même que l’Esprit a agi en Marie à l’Annonciation en la sanctifiant, de même il opère par les dons eucharistiques en ceux qui y communient. De même que Marie était présente au calvaire, de même elle est présente à son mémorial eucharistique.
Et finalement, la messe s’achève par notre envoi en mission, tout comme après l’Annonciation, mue par l’Esprit, la Vierge se rend rapidement chez sa parente Elisabeth pour la sanctification de Jean le Baptiste et la profession de foi d’Elisabeth.
L’attitude de Marie est en tout notre modèle et le pape Jean Paul II invite alors à regarder l’attitude intérieure de Marie.
« 53. Mais en allant au-delà de sa participation au Banquet eucharistique, on peut deviner indirectement le rapport entre Marie et l’Eucharistie à partir de son attitude intérieure. Par sa vie tout entière, Marie est une femme «eucharistique». L’Église, regardant Marie comme son modèle, est appelée à l’imiter aussi dans son rapport avec ce Mystère très saint. » (EE 53)
Lorsque nous célébrons l’Eucharistie, nous obéissons à Jésus qui a dit « faites cela en mémoire de moi ». Ce n’est pas facile d’y croire. Comme à Cana où Marie a cru avant les disciples et a dit aux servants « tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5), Marie croit et nous stimule à faire ce que Jésus a dit au sujet de l’Eucharistie :
« 54. Mysterium fidei ! Si l’Eucharistie est un mystère de foi qui dépasse notre intelligence au point de nous obliger à l’abandon le plus pur à la parole de Dieu, nulle personne autant que Marie ne peut nous servir de soutien et de guide dans une telle démarche. Lorsque nous refaisons le geste du Christ à la dernière Cène en obéissance à son commandement: «Faites cela en mémoire de moi!» (Lc 22,19), nous accueillons en même temps l’invitation de Marie à lui obéir sans hésitation: «Faites tout ce qu’il vous dira» (Jn 2,5). Avec la sollicitude maternelle dont elle témoigne aux noces de Cana, Marie semble nous dire: «N’ayez aucune hésitation, ayez confiance dans la parole de mon Fils. Lui, qui fut capable de changer l’eau en vin, est capable également de faire du pain et du vin son corps et son sang, transmettant aux croyants, dans ce mystère, la mémoire vivante de sa Pâque, pour se faire ainsi "pain de vie"». (EE 54)
En tant que mère de Jésus, Marie est un tabernacle, une femme eucharistique par toute sa personne. Marie à l’Annonciation a cru que le Fils qu’elle portait dans son sein était le Fils de Dieu, elle a dit « Fiat ». Les disciples sont invités à croire en la présence de Jésus sous les espèces du pain et du vin, et à dire « Amen ». Marie a adoré Jésus, elle irradiait de sa présence. Les disciples sont invités à adorer Jésus eucharistique et à irradier de sa présence :
« 55. En un sens, Marie a exercé sa foi eucharistique avant même l’institution de l’Eucharistie, par le fait même qu’elle a offert son sein virginal pour l’incarnation du Verbe de Dieu. Tandis que l’Eucharistie renvoie à la passion et à la résurrection, elle se situe simultanément en continuité de l’Incarnation. À l’Annonciation, Marie a conçu le Fils de Dieu dans la vérité même physique du corps et du sang, anticipant en elle ce qui dans une certaine mesure se réalise sacramentellement en tout croyant qui reçoit, sous les espèces du pain et du vin, le corps et le sang du Seigneur.
Il existe donc une analogie profonde entre le fiat par lequel Marie répond aux paroles de l’Ange et l’amen que chaque fidèle prononce quand il reçoit le corps du Seigneur. À Marie, il fut demandé de croire que celui qu’elle concevait «par l’action de l’Esprit Saint» était le «Fils de Dieu» (cf. Lc 1,30-35). Dans la continuité avec la foi de la Vierge, il nous est demandé de croire que, dans le Mystère eucharistique, ce même Jésus, Fils de Dieu et Fils de Marie, se rend présent dans la totalité de son être humain et divin, sous les espèces du pain et du vin.
«Heureuse celle qui a cru» (Lc 1,45): dans le mystère de l’Incarnation, Marie a aussi anticipé la foi eucharistique de l’Église. Lorsque, au moment de la Visitation, elle porte en son sein le Verbe fait chair, elle devient, en quelque sorte, un «tabernacle» - le premier «tabernacle» de l’histoire - dans lequel le Fils de Dieu, encore invisible aux yeux des hommes, se présente à l’adoration d’Élisabeth, «irradiant» quasi sa lumière à travers les yeux et la voix de Marie. Et le regard extasié de Marie, contemplant le visage du Christ qui vient de naître et le serrant dans ses bras, n’est-il pas le modèle d’amour inégalable qui doit inspirer chacune de nos communions eucharistiques ? » (EE 55)
Marie est une femme eucharistique par son attitude d’offrande, toujours prête s’il le faut au plus grand sacrifice :
« 56 Durant toute sa vie au côté du Christ et non seulement au Calvaire, Marie a fait sienne la dimension sacrificielle de l’Eucharistie. Quand elle porta l’enfant Jésus au temple de Jérusalem «pour le présenter au Seigneur» (Lc 2,22), elle entendit le vieillard Syméon lui annoncer que cet Enfant serait un «signe de division» et qu’une «épée» devait aussi transpercer le coeur de sa mère (cf. Lc 2,34-35). Le drame de son Fils crucifié était ainsi annoncé à l’avance, et d’une certaine manière était préfiguré le «stabat Mater» de la Vierge au pied de la Croix. Se préparant jour après jour au Calvaire, Marie vit une sorte «d’Eucharistie anticipée», à savoir une «communion spirituelle» de désir et d’offrande, dont l’accomplissement se réalisera par l’union avec son Fils au moment de la passion et qui s’exprimera ensuite, dans le temps après Pâques, par sa participation à la Célébration eucharistique, présidée par les Apôtres, en tant que «mémorial» de la passion. » (EE 56)
« Recevoir l’Eucharistie devait être pour Marie comme si elle accueillait de nouveau en son sein ce cœur qui avait battu à l’unisson du sien et comme si elle revivait ce dont elle avait personnellement fait l’expérience au pied de la Croix. » (EE 56)
Vivre l’Eucharistie, c’est comme le disciple bien-aimé, être au calvaire et prendre Marie chez soi (Jn 19, 25-27).
« "Faites cela en mémoire de moi" (Lc 22,19). Dans le mémorial du Calvaire est présent tout ce que le Christ a accompli dans sa passion et dans sa mort, ce que le Christ a accompli envers sa Mère, et aussi en notre faveur. Il lui a en effet confié le disciple bien-aimé et, en ce disciple, il lui confie également chacun de nous: "Voici ton fils !". De même, il dit aussi à chacun de nous : "Voici ta mère !" (cf. Jn 19,26-27).
Vivre dans l’Eucharistie le mémorial de la mort du Christ suppose aussi de recevoir continuellement ce don. Cela signifie prendre chez nous - à l’exemple de Jean - celle qui chaque fois nous est donnée comme Mère. Cela signifie en même temps nous engager à nous conformer au Christ, en nous mettant à l’école de sa Mère et en nous laissant accompagner par elle.
Marie est présente, avec l’Église et comme Mère de l’Église, en chacune de nos Célébrations eucharistiques. Si Église et Eucharistie constituent un binôme inséparable, il faut en dire autant du binôme Marie et Eucharistie. C’est pourquoi aussi la mémoire de Marie dans la Célébration eucharistique se fait de manière unanime, depuis l’antiquité, dans les Églises d’Orient et d’Occident. » (EE 57)
L’Eucharistie et avant toute une louange et une action de grâce. Marie nous y entraîne de la meilleure façon par le Magnificat qu’elle chanta avec Jésus en elle.
« Dans l’Eucharistie, l’Église s’unit pleinement au Christ et à son sacrifice, faisant sien l’esprit de Marie. C’est une vérité que l’on peut approfondir en relisant le Magnificat dans une perspective eucharistique. En effet, comme le cantique de Marie, l’Eucharistie est avant tout une louange et une action de grâce. Quand Marie s’exclame: «Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur», Jésus est présent en son sein. Elle loue le Père «pour» Jésus, mais elle le loue aussi «en» Jésus et «avec» Jésus. Telle est précisément la véritable «attitude eucharistique».
En même temps, Marie fait mémoire des merveilles opérées par Dieu dans l’histoire du salut, selon la promesse faites à nos pères (cf. Lc 1,55), et elle annonce la merveille qui les dépasse toutes, l’Incarnation rédemptrice. Enfin, dans le Magnificat est présente la tension eschatologique de l’Eucharistie. Chaque fois que le Fils de Dieu se présente à nous dans la «pauvreté» des signes sacramentels, pain et vin, est semé dans le monde le germe de l’histoire nouvelle dans laquelle les puissants sont «renversés de leurs trônes» et les humbles sont «élevés» (cf. Lc 1,52). Marie chante les «cieux nouveaux» et la «terre nouvelle» qui, dans l’Eucharistie, trouvent leur anticipation et en un sens leur «dessein» programmé. Si le Magnificat exprime la spiritualité de Marie, rien ne nous aide à vivre le mystère eucharistique autant que cette spiritualité. L’Eucharistie nous est donnée pour que notre vie, comme celle de Marie, soit tout entière un Magnificat ! » (EE 58)
Jean Paul II, dans sa lettre sur la dignité de la femme, éclaire ceux et celles qui comprennent mal pourquoi les femmes ne sont jamais ordonnées prêtres. Il montre le jeu de symboles qu’il est important de respecter pour signifier que nous sommes dans une religion d’Alliance.
« [26] Si le Christ, en instituant l’Eucharistie, l’a liée d’une manière aussi explicite au service sacerdotal des Apôtres, il est légitime de penser qu’il voulait de cette façon exprimer la relation entre l’homme et la femme, entre ce qui est «féminin» et ce qui est «masculin», voulue par Dieu tant dans le mystère de la Création que dans celui de la Rédemption. Dans l’Eucharistie s’exprime avant tout sacramentellement l’acte rédempteur du Christ-Epoux envers l’Eglise-Epouse.
Cela devient transparent et sans équivoque lorsque le service sacramentel de l’Eucharistie, où le prêtre agit «in persona Christi», est accompli par l’homme. C’est là une explication qui confirme l’enseignement de la Déclaration Inter insigniores, publiée sur mandat de Paul VI pour répondre aux interrogations suscitées par la question de l’admission des femmes au sacerdoce ministériel.
[27] Le Concile Vatican II a renouvelé dans l’Eglise la conscience de l’universalité du sacerdoce. Dans la Nouvelle Alliance, il n’y a qu’un seul sacrifice et un seul prêtre, le Christ. Tous les baptisés, les hommes comme les femmes, participent à ce sacerdoce unique, car ils doivent «s’offrir en victimes vivantes, saintes, agréables à Dieu (cf. Rm 12, 1), porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et rendre raison, sur toute requête, de l’espérance qui est en eux d’une vie éternelle (cf. 1 P 3, 15)». […]
Dans l’histoire de l’Eglise, dès les premiers temps, il y avait aux côtés des hommes de nombreuses femmes pour qui la réponse de l’Epouse à l’amour rédempteur de l’Epoux prenait tout
e sa force expressive. (Ac 2,17 ; Rm 16,1 ; 2 Tm 4,19 ; Phil 4,2 ; Rm 16,6.12)
A toutes les époques et dans tous les pays, nous trouvons de nombreuses femmes «vaillantes» (cf. Pr 31, 10) qui, malgré les persécutions, les difficultés et les discriminations, ont participé à la mission de l’Eglise. Il suffira de mentionner ici Monique, la mère d’Augustin, Macrine, Olga de Kiev, Mathilde de Toscane, Edwige de Silésie et Edwige de Cracovie, Elisabeth de Thuringe, Brigitte de Suède, Jeanne d’Arc, Rose de Lima, Elizabeth Seton et Mary Ward. […] De nos jours encore, l’Eglise ne cesse de s’enrichir grâce au témoignage de nombreuses femmes qui épanouissent leur vocation à la sainteté. Les saintes femmes sont une incarnation de l’idéal féminin; mais elles sont aussi un modèle pour tous les chrétiens, un modèle de «sequela Christi», un exemple de la manière dont l’Epouse doit répondre avec amour à l’amour de l’Epoux. »[5]
Marie et l’Eucharistie dans la liturgie
« Marie est présente, avec l’Église et comme Mère de l’Église, en chacune de nos Célébrations eucharistiques […] C’est pourquoi aussi la mémoire de Marie dans la Célébration eucharistique se fait de manière unanime, depuis l’antiquité, dans les Églises d’Orient et d’Occident. » (Jean Paul II, EE 57)
Voici un premier exemple :
La "Tradition Apostolique" contient la plus ancienne anaphore eucharistique connue jusqu’à présent. Cette prière magnifique fascine les spécialistes de la liturgie, sans doute à cause de l’antiquité du texte, de sa théologie archaïque, de l’influence qu’elle a exercée sur la structure et sur les contenus des autres prières eucharistiques, de l’aura de mystère qui l’entoure, car nous ignorons qui est l’auteur (elle fut attribuée un certain temps à Hyppolite de Rome), l’endroit de composition, l’origine (Alexandrine?, Romaine?) la date précise, certainement très ancienne :
L’écrit date du premier quart du 3ème siècle (c’est à dire avant 225), le texte écrit transmet une tradition qui remonte probablement beaucoup plus tôt encore ; l’original grec est perdu, nous en avons des traductions latines, coptes, arabes, éthiopiennes… A cette époque la création de l’anaphore est encore libre, l’auteur de la tradition apostolique a écrit ce beau texte comme une proposition et non pas déjà comme une norme fixe.
En 1970 cette anaphore est entrée dans le « Missale Romanum » comme Prière eucharistique II.
Le motif de la mention de Marie dans la prière eucharistique n’est pas de vénérer la Mère du Seigneur mais de glorifier Dieu pour le don de Jésus, son Fils, né par la Vierge. Cependant, cette mention, dans un contexte fortement liturgique, met en relief la fonction essentielle que Marie a eu dans l’histoire du salut : elle est la mère vierge du Christ, Verbe de Dieu, sauveur de l’homme.
Cette mention archaïque de la Vierge sera désormais un élément présent dans chaque prière eucharistique, en prenant progressivement plus de relief.[6]
Voici le texte ancien:
« Nous te rendons grâces, ò Dieu, pour ton Enfant bien-aimé Jésus-Christ, que tu nous as envoyé en ces derniers temps (comme) sauveur, rédempteur et messager de ton dessein, qui est ton Verbe inséparable par qui tu as tout créé et que, dans ton bon plaisir, tu as envoyé du ciel dans le sein d’une vierge et qui ayant été conçu, s’est incarné et s’est manifesté comme ton Fils, né de l’Esprit-Saint et de la Vierge.
C’est lui qui, accomplissant ta volonté et t’acquérant un peuple saint, a étendu les mains tandis qu’il souffrait pour délivrer de la souffrance ceux qui ont confiance en toi.
Tandis qu’il se livrait à la souffrance volontaire, pour détruire la mort et rompre les chaînes du diable, fouler aux pieds l’enfer, amener les justes à la lumière, fixer la règle (de foi ?) et manifester la résurrection, prenant du pain, il te rendit grâces et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps qui est rompu pour vous.
De même le calice, en disant : Ceci est mon sang qui est répandu pour vous. Quand vous faites ceci, faites-le en mémoire de moi.
Nous souvenant donc de sa mort et de sa résurrection, nous t’offrons ce pain et ce calice, en te rendant grâces de ce que tu nous as jugés dignes de nous tenir devant toi et de te servir comme prêtres.
Et nous te demandons d’envoyer ton Esprit-Saint sur l’oblation de la sainte Église. En (les) rassemblant, donne à tous ceux qui participent à tes saints (mystères) (d’y participer) pour être remplis de l’Esprit-Saint, pour l’affermissement de (leur) foi dans la vérité, afin que nous te louions et glorifiions par ton Enfant Jésus-Christ, par qui à toi gloire et honneur avec le Saint-Esprit dans ta sainte Eglise, maintenant et dans les siècles des siècles, Amen. » [7]
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Voici un second exemple : le 1er janvier est la première fête mariale de la liturgie romaine, et il célèbre la maternité divine de la Vierge. Voici la collecte du Sacramentaire Grégorien, au 7ème siècle, nous demandons, non pas telle ou telle grâce, mais de ressentir, d’expérimenter l’intercession de Marie :
« O Dieu qui par la bienheureuse Marie, virginité féconde, as offert au genre humain les trésors du salut éternel, Accorde-nous, nous t’en prions, sentir qu’intervient en notre faveur, celle qui nous permit d’accueillir l’auteur de la vie. » (Gr H 82)
Cette prière du 7ème siècle est devenue la collecte actuelle pour le 1er janvier :
« Dieu tout-puissant, par la maternité virginale de la bienheureuse Marie, tu as offert au genre humain les trésors du salut éternel ; Accorde-nous de sentir qu’intervient en notre faveur, celle qui nous permit d’accueillir l’auteur de la vie, Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. » (Missel Paul VI, 1er janvier)
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Voici un troisième exemple, très important :
Le « Communicantes » du Canon romain a été composé entre la moitié du 5ème siècle jusqu’au début du 7e siècle, c’est-à-dire sous l’influence de la doctrine christologique d’Ephèse (431) et de Chalcédoine (451) ainsi que du magistère de saint Léon le Grand (†461).
Dans cette prière eucharistique, est mentionnée la Vierge avec une attention à ses mérites et à son intercession.
Cette très ancienne prière eucharistique est actuellement reprise dans la première prière eucharistique actuelle (missel Paul VI).
Texte latin
“Communicantes, et memoriam venerantes,
in primis gloriosae sempre Virginis Mariae,
Genetricis Dei et Domini nostri Iesu Christi:
sed et beati Ioseph, eiusdem Virginia Sponsi, et beatorum Apostolorum ac Martyrum tuorum, Petri et Pauli, Andréae, .
( Iacobi, Ioannis, Thomae, Iacobi, Philippi, Bartholomaéi, Matthaéi, Simonis et Thaddaei:
Lini, Cleti, Cleméntis, Xysti, Cornélii, Cypriani,
Lauréntii, Chrysogoni, Ioannis et Pauli, Cosmae et Damiani)
Et omnium Sanctorum tuorum ;
Quorum méritis precibusque concédas, ut in omnibus protectionis tuae muniamur auxilio. »
Texte français « Communicantes » :
« Dans la communion de toute l’Église,
Nous voulons nommer en premier lieu la bienheureuse Marie toujours Vierge,
Mère de notre Dieu et Seigneur, Jésus Christ ;
Saint Joseph, son époux,
Les saints Apôtres et Martyrs
Pierre et Paul, André,
Jacques et Jean, Thomas, Jacques et Philippe, Barthélemy et Matthieu, Simon et Jude,
Lin, Clet, Clément, Sixte, Corneille et Cyprien,
Laurent, Chrysogone, Jean et Paul, Côme et Damien, ]
Accorde-nous, par leur prière et leurs mérites, d’être, toujours et partout, forts de ton secours et de ta protection. »
Explication:
Dans la formule vénérable chaque mot est dense de sens:
- "communicantes", signifie que l’Église qui célèbre sur la terre les mystères divins est en communion profonde avec l’Église qui est déjà dans la gloire du ciel.
Autour de le l’autel, l’Église sait qu’elle offre le sacrifice avec toute l’Église, celle du ciel et celle de la terre, les saints du passé, nous aujourd’hui et tous ensemble dans l’eschatologie.
- "memoriam venerantes", heureuse expression avec laquelle l’assemblée exprime son attitude d’amour respectueux vis-à-vis des bienheureux du ciel[8] ;
- Dans la liste des noms vient en premier la Vierge Marie.
"in primis", dans la longue liste des saints la Vierge est mentionnée à cause de sa dignité singulière et de sa mission unique dans l’histoire du salut;
"gloriosae", la Vierge est glorieuse parce qu’elle est enveloppée par la splendeur de la gloire divine, immaculée, et élevée dans son Assomption ;
"semper virginis" est une affirmation explicite de la foi de l’Église en la virginité parfaite et perpétuelle de Marie.
"Genetricis Dei" mère de Dieu, c’est le titre primordial et essentiel de la Vierge de Nazareth, récapitulatif de sa fonction dans l’économie du salut, solennellement reconnu par le concile d’Ephèse.
Rappelons simplement que lorsqu’Arius nia la divinité du Christ, l’Eglise a réagi par le concile de Nicée et en instituant la fête de Noël, et lorsque Nestorius imagina deux personnes en Christ, l’Eglise a réagi par le concile d’Ephèse : Marie est mère de Dieu parce qu’elle a engendré selon la chair le Verbe, celui qui est Dieu. En signe d’approbation de ce concile, on consacra à Rome la basilique liberiana à la sainte mère de Dieu, la basilique prit alors le nom de sainte Marie Majeure.
"Domini nostri Iesu Christi" parce que le Sauveur (Iesus), né de Marie est le Seigneur (Dominus) et le Messie oint par Dieu (Christus).
- Puis vient saint Joseph, l’ Époux de la Vierge.
- Puis « Pierre et Paul », ce sont deux apôtres morts à Rome ;
- Puis « André », le frère de Pierre et le patron de l’Eglise à Constantinople, le nommer ainsi est un signe d’union ecclésiale (oecuménisme),
- Puis les apôtres, puis les martyrs, en première place les martyrs papes, (les papes qui ne furent pas martyrs ne sont pas mentionnés) les autres martyrs et les saints.
- On a conscience de leurs mérites et leurs prières : « Accorde-nous, par leur prière et leurs mérites, d’être, toujours et partout, forts de ton secours et de ta protection. »
- Le concile Vatican II a repris sans le modifier ce canon, il est inséré dans la prière eucharistique I, le concile a simplement accordé d’omettre les noms entre parenthèse.
Les saints prient pour nous, ils nous aident, et nous nous tournons vers eux.
Marie est dans la communauté du ciel, elle a la première place et elle prie pour nous.
Il est facile d’observer quelques prières eucharistiques dérivées du « communicantes » original : comme précédemment dans la communion de l’Eglise Marie est invoquée en premier lieu. Par exemple à la Nativité du Seigneur et pendant son octave[9], et de même, à l’épiphanie du Seigneur, dans la messe de la Veillée pascale jusqu’au 2e dimanche de Pâques inclus, à l’Ascension du Seigneur, le dimanche de la Pentecôte.
Marie et l’Eucharistie, avec quelques saints
Dans les premiers siècles, les pères de l’Eglise avaient conscience que Marie dévoile les qualités divines du Pain eucharistique.
« Tu demandes comment le pain devient Corps du Christ, et le vin... Sang du Christ ? Moi, je te dis: le Saint-Esprit fait irruption et accomplit cela qui surpasse toute parole et toute pensée... Qu’il te suffise d’entendre que c’est par le Saint-Esprit, de même que c’est de la Sainte Vierge et par le Saint-Esprit que le Seigneur, par lui-même et en lui-même, assuma la chair. » (Saint Jean Damascène) [10]
Comme l’Esprit a agi en Marie à l’Annonciation en la sanctifiant, de même il opère par les dons eucharistiques en ceux qui y communient.
« Voilà le Feu de l’Esprit dans le sein de sa Mère, voilà le Feu de l’Esprit dans le fleuve du Jourdain. Feu et Esprit dans notre baptême, dans le Pain et dans le Calice, Feu et Esprit. » (Saint Ephrem)[11]
La foi de Marie était grande au point d’accueillir et de croire dans le mystère qui se réalisait en elle. Cette foi de Marie se répand dans le cœur des fidèles qui croient à leur tour. Saint François d’Assise reprend les explications des anciens pères de l’Eglise et il ajoute cette note si franciscaine, ce parfum d’humilité et de simplicité :
« Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. Dès lors, l’esprit du Seigneur qui habite dans ses fidèles, c’est lui qui reçoit les très saints corps et sang du Seigneur. Tous les autres, qui n’ont point part à ce même esprit et ont la présomption de les recevoir, mangent et boivent leur jugement. Alors, fils des hommes, jusques à quand ce cœur lourd ? Pourquoi ne reconnaissez-vous pas la vérité et ne croyez-vous pas au Fils de Dieu ? Voici, chaque jour il s’humilie comme lorsque des trônes royaux il vint dans le ventre de la Vierge ; chaque jour il vient lui-même à nous sous une humble apparence ; chaque jour il descend du sein du Père sur l’autel dans les mains du prêtre. Et de même qu’il se montra aux saints apôtres dans une vraie chair, de même maintenant aussi il se montre à nous dans le pain sacré. Et de même qu’eux, par le regard de leur chair, voyaient seulement sa chair, mais, contemplant avec les yeux de l’esprit, croyaient qu’il est Dieu, de même nous aussi, voyant du pain et du vin avec les yeux du corps, voyons et croyons fermement qu’ils sont ses très saints corps et sang vivants et vrais. » (Saint François d’Assise)[12]
Mère Térésa redit tout le mystère, avec la note propre de sa mission :
« Demandons à Notre Dame de nous donner son cœur,
Si beau, si pur, si immaculé pour aimer Jésus,
Que nous puissions être capables de recevoir Jésus dans le Pain de vie
Et de l’aimer sous l’apparence affligeante du pauvre. » (Mère Teresa)
Assimilation
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A bientôt,
Sr Françoise, sourcefb@yahoo.it
[1] Ex 14,31 ; Nb 12 7 ; Dt 34,5 ; Jos 2,1-12 ; Is 63,10 ; Ps 105,26 ; Ml 3,22 ; Dn 9,11 ; Bar 2,28 ; Sg 10,16 ; etc
[2] Dt 5,5 ; Ex 14,31 ; 20,19-21 ; 24 1-4.9-18 ; 33,7-11...
[3] R. Bloch, Moïse homme de l’alliance, Desclée 1955, p. 127-167
[4] Sainte Catherine de Sienne, Oraison 11, 126
[5] Jean Paul II, Lettre apostolique Mulieribus dignitatem, n°26-27, le 15 août 1988
[6] Ignazio Calabuig, Il culto di Maria in occidente, In Pontificio Istituto Liturgico sant’Anselmo, Scientia Liturgica, sotto la direzione di A.J. Chupungco, vol V, Piemme 1998. p. 270
[7] Tradition Apostolique, Anaphore eucharistique, texte français par B.BOTTE, Sources chrétiennes 11 bis, Cerf 1968, pp. 49-53
[8] Il y a deux petites difficultés grammaticales :
communicantes: on ne dit pas qui communique, est sous-entendue l’Église qui prie.
Communicantes venerantes sont deux participes, et il y n’a pas verbe.
[9] « Dans la communion de toute l’Église, nous célébrons (la nuit très sainte le jour très saint où Marie, dans la gloire de sa virginité, enfanta le Sauveur du monde ; et nous voulons nommer en premier lieu cette Vierge bienheureuse, la Mère de notre Dieu et Seigneur, Jésus Christ ;
Saint Joseph, son époux,
Les saints Apôtres et Martyrs
Pierre et Paul, André,
Jacques et Jean, Thomas, Jacques et Philippe, Barthélemy et Matthieu, Simon et Jude,
Lin, Clet, Clément, Sixte, Corneille et Cyprien,
Laurent, Chrysogone, Jean et Paul, Côme et Damien, ]
Accorde-nous, par leur prière et leurs mérites, d’être, toujours et partout, forts de ton secours et de ta protection. »
(missel romain Paul VI)
[10] Saint Damascène, f.o.4,13, cité dans le Catéchisme de l’Eglise catholique n°1106
[11] Saint Ephrem de Nisibe, De fide, 10, 17.
[12] François d’Assise, Admonition 1, 11-21, dans Ecrits, Sources chrétiennes 285, Cerf, Paris 1981, p. 93
Date de dernière mise à jour : 17/06/2016