Le Fils de l’homme doit souffrir, mourir et ressusciter

Travail pour les étudiants de l'institut Foi vivifiante

Lectures bibliques :

Les références offertes dans le livre…

Il serait bien de lire dans cette perspective l’ensemble de l’évangile selon saint Marc.

 

Exercices :

(2 lignes par réponse : ne recopiez pas tout le livre !)

  1. Qui est le « Fils de l’homme », maître du shabbat et juge futur… ? Expliquez brièvement.
  2. Le sanhédrin avait-il compris que Jésus parlait de sa divinité ?
  3. Jésus demande-t-il à Pilate de croire en sa divinité ou simplement d’être vrai dans son jugement ?
  4. Expliquez pourquoi la Passion-résurrection est à la fois - la manifestation jusqu’où le péché peut aller, - le pardon des péchés - et la manifestation de la gloire de Jésus.
  5. Est-ce qu’il suffit de croire que Jésus nous sauve ou faut-il « participer » ou « collaborer » ? Expliquez.
  6. Marie, « Mère du Fils de l’homme ». Commentez.
  7. A votre avis, la Passion-résurrection est-elle la même chose que les cycles hindous avec Shiva — destruction-création, (si tant est qu’une idole puisse avoir un pouvoir créateur !) ?

Etude :
Françoise Breynaert, Parcours biblique : Le berceau de l'Incarnation (imprimatur), Parole et silence 2016, p. 339-347
Disponible en librairie et sur internet, à la Procure (merci de privilégier les librairies catholiques).

Parcours biblique -60- Jésus "Fils de l'homme" doit souffrir, mourir et ressusciter

Le Fils de l’homme doit souffrir, mourir et ressusciter

Une mission qui inclut de souffrir, mourir et ressusciter

            Elie fut emporté au ciel dans un char de feu, et dans la mesure où on croyait que Jean-Baptiste était Elie, on a pu voir dans son martyre le char de feu de sa glorification… Sur le mont Thabor, deux hommes s’entretenaient avec Jésus : « c’étaient Moïse et Elie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ, qu’il allait accomplir à Jérusalem » (Lc 9, 31-32). Le « départ » de Jésus aura lieu sur la croix, qu’il faut donc comprendre comme étant le lieu de sa glorification : « Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi » (Jn 17,5), mais, à la différence d’Elie et de Jean-Baptiste, Jésus peut ajouter : « de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que fût le monde » (Jn 17,5).

            La Passion de Jésus est nécessaire et Jésus, maître de son destin, annonce sa Passion et sa résurrection. Le langage de Jésus n’est pas celui de la divination, mais c’est le langage d’un envoyé de Dieu conscient de sa mission. Pour nous en tenir à l’évangile de Marc, Jésus est l’époux qui un jour sera enlevé à ses amis (Mc 2, 19-20), il doit boire une coupe (celle du martyre) (10, 38-39). Il est le fils du propriétaire qu’on attrape et tue (12, 8). Il est la pierre rejetée par les bâtisseurs et qui devient la pierre d’angle (12, 11). La femme qui répand du parfum sur sa tête a parfumé son corps pour l’ensevelissement (14, 8). Et le soir de la scène, il présente son sang, versé pour la multitude » (14, 24). De plus, trois annonces de la Passion sont formulées avec l’appellation « Fils de l’homme » (Mc 8, 31-33 ; 9, 31-32 ; 10, 32-34). Et, comme un réconfort pour fortifier ses disciples avant la Passion, « Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène seuls, à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux […] Et une nuée survint qui les prit sous son ombre, et une voix partit de la nuée: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le." […] Comme ils descendaient de la montagne, il leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, si ce n’est quand le Fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts » (Mc 9, 2-9).

            La Passion de Jésus va opérer la guérison du péché qui rend les hommes aveugles (Jn 9, 41), c’est pourquoi les hommes, y compris ceux qui l’ont tué, sont excusables : « ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 33). Pour guérir du Péché qui rend aveugle, la Passion est à la fois pardon - « Père, pardonne-leur ! » (Lc 23, 33) – et glorification (Jn 13, 31-33), et par conséquent manifestation, rayonnement. La Passion est « rémission des péchés » (Mt 26, 28) et elle est le prélude du jugement du « Fils de l’homme siégeant à la droite de la Puissance et venant avec les nuées du ciel » (Mc 14, 62). Un jugement qui est d’abord lumière, révélation.

            Cependant, la Passion de Jésus ne supprime pas toute possibilité de péché. Le Ressuscité donne aux apôtres non seulement la mission de baptiser (Mt 28, 19), mais aussi la mission de remettre les péchés (Jn 20, 23), ce qui sous-entend qu’il y a encore des péchés après le baptême et qu’il y a une coopération nécessaire de chacun à l’œuvre du Christ rédempteur. Il ne nous sauve pas sans nous… Avant Pâques comme après Pâques, Jésus est plus ou moins suivi par des hommes et des femmes qui sont plus ou moins sanctifiés. Judas régresse jusqu’à l’horreur. Marie Madeleine et Matthieu le publicain progressent jusqu’à la sainteté.

Jésus, Fils de l’homme, une appellation liée à sa divinité

            Le titre « Fils de l’homme » se réfère d’abord à l’humble condition humaine. Jésus « fils de l’homme » dit qu’il a une humanité créée, un corps créé, une âme humaine créée, et il révèle la nature intègre de l’homme, il est l’humanité telle que le Créateur la voulait. Mieux encore que la Torah du Sinaï, il révèle la loi naturelle, il est le rédempteur qui restaure l’homme à l’image de Dieu. Jésus fils de l’homme est le nouvel Adam capable d’être compris par tous les hommes. La mère du fils de l’homme est celle qui enfante l’humanité intègre, telle que le Créateur l’a voulue, elle est la mère universelle de l’humanité nouvelle. En ce sens, elle est la nouvelle Eve, la mère des hommes, la Dame des peuples.

 

            Dans les occasions où Jésus utilise cette expression, Jésus affirme aussi, d’une manière ou d’une autre, sa divinité. Un premier exemple est celui où Jésus dit :

« Le fils de l’homme est maître du Shabbat » (Mc 2, 27-28 ; Mt 12, 8 ; Lc 6, 5)

            Jésus dit cela alors qu’il fait, le jour du Shabbat, des œuvres qu’en ce jour Dieu seul fait. Pardonner les péchés, exercer le jugement, et donner la vie ou la guérison, ce sont des œuvres que Dieu seul peut faire le jour du shabbat.

            Jésus se fait l’égal de Dieu, et les Juifs le comprennent bien de cette façon.

Un second exemple est celui où Jésus dit aux juifs : « Je vous le dis, quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu; mais celui qui m’aura renié à la face des hommes sera renié à la face des anges de Dieu. » (Lc 12, 8-9)

            Ou bien, dans la version de Matthieu : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux ; mais celui qui m’aura renié devant les hommes, à mon tour je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 10, 32-33)

            Dans cet exemple, Jésus s’identifie au Juge futur, or, le Juge futur, c’est Dieu.

« L’expression "fils de l’homme" est absente dans la version de Matthieu, et l’identité entre le Jésus terrestre et le Juge futur n’en est que plus manifeste. […] Les juges du sanhédrin ont parfaitement compris Jésus, et Jésus ne les a pas non plus corrigés, alors qu’il aurait pu dire par exemple : mais vous comprenez mal, le Fils de l’homme à venir est quelqu’un d’autre. »[1]

            Les Juifs ont parfaitement compris les paroles de Jésus.

            Ce n’est pas l’Eglise qui a inventé d’appeler Jésus de cette manière, mais c’est Jésus lui-même qui s’est présenté ainsi et qui a provoqué le scandale.

            Les Juifs ont compris, mais ils n’ont pas accueilli Jésus car il dépassait complètement ce que les prophéties pouvaient laisser entendre.

 

Sur ce titre se condense l’accusation de blasphème

            Cette prétention divine mène Jésus à la passion. Il est donc très cohérent de voir ensuite Jésus annoncer sa passion en reprenant le titre de Fils de l’homme. Et c’est sur ce titre que se condense l’accusation de blasphème.

« Le Grand Prêtre lui dit : "Je t’adjure par le Dieu Vivant de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu" -- "Tu l’as dit, lui dit Jésus. D’ailleurs je vous le déclare: dorénavant, vous verrez le Fils de l’homme siégeant à droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel." Alors le Grand Prêtre déchira ses vêtements en disant : "Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? » (Mt 26, 63-65)

Tous les évangiles concordent à dire que c’est avec le titre de Fils de l’Homme que Jésus entre dans sa Passion.

            Jésus est interrogé par le sanhédrin[2].

            Son geste de purification du temple a semblé une attaque contre le temple, mais les témoins se contredisent.

            La foi monothéiste semblait menacée chaque fois que Jésus partageait les prérogatives divines (miracles en Shabbat, pardon des péchés, bouleversement des institutions, etc.), mais à chaque fois Jésus affirmait son union au Père et son obéissance.

            Normalement, une prétention messianique revendique la royauté sur Israël. Mais Jésus avait refusé que ses disciples le fassent roi.

            L’interrogatoire ne permet pas de conclusion. Jésus dépasse les catégories juives. Si Jésus est condamné, d’autres motivations sont en jeu. Au Temple de Jérusalem, la dynastie d’Anne et Caïphe veut préserver son propre pouvoir, en même temps qu’elle veut protéger le Temple et le peuple. Et c’est Caïphe qui emporte la décision en ajoutant à la motivation religieuse la motivation politique (Jn 11, 50).

           Jésus est alors interrogé par le gouverneur Pilate. Jésus se présente à lui comme roi qui n’est « venu dans le monde »que pour rendre témoignage à la vérité (Jn 18, 37). Jésus explique donc à un homme politique qu’il faut mettre au premier plan la vérité, Dieu et sa volonté, y compris dans la manière de régner. Après quelques hésitations, Pilate préfère une vérité faite de calculs humains. Jésus est condamné.

           Ce qui empêche Caïphe et Pilate de devenir disciples de Jésus était exprimé dans la parabole de Jésus sur les vignerons homicides : ils veulent l’héritage. Ils veulent le pouvoir et la gloire qui en réalité revient à Dieu. Ce qui les empêche d’être disciples, c’est en fin de compte l’idée que Dieu ne peut pas les aider dans leur tâche ou bien qu’il est en concurrence. C’est tout l’inverse de l’esprit filial ou de l’esprit de virginité spirituelle qui reçoit tout de Dieu.

 

            Au moment de la Passion, Jésus va perdre tout pouvoir extérieur, être totalement dépouillé, et, pourtant…Il accomplit sa promesse. « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jn 12,32). Sa Royauté vient d’ailleurs : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18,36). Il est le vrai Messie opposé au faux messie, Barrabas (Jn 18, 40).

            Il est couronné, « Voici l’homme ! » (Jn 19,5), le fils de l’homme dont parlaient les prophètes… Jésus est "d’en Haut" et déclare à Pilate : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, si cela ne t’avait été donné d’en haut » (Jn 19,11). Jésus trône comme juge du monde : « Pilate… amena Jésus dehors et le fit asseoir au tribunal » (Jn 19,13).

            Crucifié sur le mont du Golgotha en tant que roi, sa tunique n’est pas déchirée (Jn 19,19-24) : comme on l’attendait de Dieu lui-même, Jésus rassemble les fils de Dieu dispersés (Jn 11,51), en donnant au disciple sa mère et en répandant l’Esprit Saint (Jn 19,25-37). C’est le sommet. Jésus est ainsi glorifié, dès sa Passion.

 

 

Crucifixion, école de Novgorod

 

Un titre qui indique le mode du salut

            En utilisant le titre « Fils de l’homme », Jésus s’unit à tout homme et affirme qu’il veut nous prendre en lui, car l’expression « Fils de l’homme » a un sens collectif, c’est le royaume (Dn 7).

            « Le Fils de l’homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, après trois jours, ressusciter » (Mc 8, 31).

            Le Fils de l’homme « n’est pas simplement un, mais de nous tous avec lui-même il ne fait "plus qu’un" (Ga 3, 28) : il nous transforme en une humanité nouvelle »[3]. En utilisant le titre "Fils de l’homme", Jésus appelle notre incorporation, notre participation à la Rédemption.

            Il y a là une indication précieuse : la Passion nous sauve par mode d’entraînement et de participation : le fils de l’homme fait un avec nous tous[4].

            Les disciples commencent par partager les injures que Jésus reçoit. Ils souffrent un deuil terrible. Leurs derniers espoirs d’une restauration politique sont anéantis. Simon le zélote n’a pas pu défendre son maître. Pierre, qui a montré sa bravoure, a dû remettre son épée au fourreau. Ils sont broyés par les événements, humiliés d’avoir fui, et malgré tout attachés à Jésus, ils l’aiment encore.

            C’est dans ces circonstances que le Ressuscité se manifeste aux disciples qui reçoivent alors sa gloire, selon la prière que Jésus a adressée au Père : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un » (Jn 17, 22). Cette gloire est aussi une libération extrêmement profonde. Jésus a détruit les œuvres du Diable (1Jn 3, 8). Jésus a restauré l’union de l’homme à Dieu.

            Nous sommes sauvés quand par sa force divine la pureté est en nous plus forte que le péché, ou quand son humilité en nous est plus forte que l’orgueil, ou quand sa bénédiction en nous est plus forte que la malédiction, ou quand sa vie en nous est plus forte que la mort, etc.

            Jésus est entré volontairement dans sa passion (Jn 10, 17-18). Le disciple, lui aussi, a une action volontaire. Il faut « fondre en nous le vieil Adam ». Marie Madeleine a fait « fondre » sa sensualité de pécheresse et elle a été formée à la pureté mariale. Matthieu a fait « fondre » sa cupidité de publicain et il a été formé à l’amour gratuit. Mais Judas n’a pas fait « fondre » ses désirs de gloire humaine, et il est devenu le traître. Caïphe et Pilate sont restés attachés à une gloire qui vient des hommes, mais ceux qui ont accueilli l’Incarnation communient à la Passion et reçoivent une gloire qui vient de Dieu (cf. Jn 5, 44). L’accueil de l’Incarnation doit devenir une action volontaire, un travail sur soi avec la grâce de Dieu. Dieu nous aime responsables.

            Le vécu des disciples s’exprime aussi à travers l’appellation que Jésus s’est donnée : « le Fils de l’homme ». « Le cortège entrevu de loin par Daniel ("comme un fils d’homme", Daniel 7) devient une personne, mais étant là pour la multitude, cette personne dépasse les limites de l’individu, embrasse une multitude, et devient avec la multitude un seul corps et un seul esprit »[5].

            Etre incorporé au Christ, participer à l’œuvre du salut, c’est ce qu’il y a de plus beau, de plus utile, tout chrétien le désire. C’est ici qu’il faut lire les Evangiles dans leur entier. Réduire le désir de participer à l’œuvre du salut à un désir de la souffrance, c’est dénaturer cette souffrance. La souffrance spirituelle vient de l’amour qui rencontre une opposition. La souffrance se définit par l’amour, et l’amour se définit par son orientation vers la vie incorruptible. La souffrance, même si elle est le lieu de la glorification (l’heure de la passion est pour Jésus l’heure de sa gloire), demeure une souffrance, créée, liée au monde créé : passagère, elle est « finie », elle n’est pas éternelle. Si l’amour, c’est-à-dire le désir, s’oriente vers la souffrance, c’est un désir malade ou pécheur qui rate sa cible : la vie éternelle.

            Les saints disent aimer la souffrance dans un raccourci de langage : ils aiment le royaume de Dieu et la vie sainte et immaculée, ils aiment la vérité, le bien, la justice, la création de Dieu. Et cet amour les rend forts et capables de supporter la souffrance. Ils sont capables de souffrir pour le royaume et ils aiment la souffrance comme occasion d’aimer Dieu d’une manière épurée et forte.

            Le modèle de l’Eglise est Marie.

            Marie est pleine de grâce (Lc 1, 28), aucun péché ne la retarde dans son union à Dieu, c’est pourquoi sa souffrance est associée à celle du Fils de l’homme d’une manière parfaite, éminente.

            La Vierge Marie, par sa participation tout à fait unique à la Passion de Jésus qui est son fils, est aussi celle qui sera le plus glorifiée. Son Assomption est la conséquence de sa maternité virginale, mais c’est aussi la conséquence de cette participation à la Passion de Jésus.

            La tradition liturgique a voulu associer Marie au jour du samedi, elle est alors la médiatrice entre le vendredi jour de la triste souffrance, au dimanche, jour de la joie de la résurrection. Autrement dit Marie est celle qui oriente le désir vers la vie.

 

La mère du Fils de l’homme

            En utilisant le titre « Fils de l’homme », Jésus s’unit à tout homme et affirme qu’il veut nous prendre en lui, car l’expression « Fils de l’homme » a un sens collectif, c’est le royaume (Dn 7).

            Jésus s’étant proclamé « Fils de l’homme », l’Eglise primitive a donc regardé Marie comme celle qui est la « mère du Fils de l’homme » en embrassant donc d’un seul regard la mission de « Marie dans le mystère du Christ et de l’Eglise »[6].

            Le concile Vatican II, en choisissant de situer Marie d’une manière indissociable « dans le mystère du Christ et de l’Eglise » est fidèle à la volonté de Jésus se désignant comme « Fils de l’homme ».

            En tant que mère du Fils de l’homme, elle a un rôle dans notre incorporation au Fils de l’homme. Les théologiens disent qu’elle devient notre mère dans l’ordre de la grâce[7], ou encore qu’elle est un moule vivant de Dieu, mais « souvenez-vous qu’on ne jette en moule que ce qui est fondu et liquide: c’est-à-dire qu’il faut détruire et fondre en vous le vieil Adam, pour devenir le nouveau en Marie »[8]. Son rôle maternel est lié au baptême dans la mort et la résurrection du Christ.

 

 


[1] JOSEPH RATZINGER, BENOIT XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p.357-358

[2] Au temps du Christ, le Sanhédrin désigne l’assemblée suprême des Juifs, chargée de la loi. Présidé par le Grand-prêtre, il a théoriquement 70 membres : les grands prêtres, les chefs des grandes familles, les scribes et les docteurs de la loi souvent pharisiens (Lc 19, 47 ; Ac 4, 5-6).

 

[3] Joseph RATZINGER, BENOIT XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p. 362-363.

[4] Ce qui permet de lire l’accomplissement des chants du Serviteur souffrant aussi bien par le Christ (Phil 2, 7 // Is 53, 12 et Phil 2, 9 // Is 2, 9)que par l’Eglise : Paul et Barnabé considèrent pour eux-mêmes la parole de Dieu adressée au serviteur : « Nous nous tournons vers les païens. Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur : ‘Je t’ai établi lumière des nations, pour faire de toi le salut jusqu’aux extrémités de la terre.’ (Is 49, 6) » (Ac 13, 47).

[5] Joseph RATZINGER, BENOIT XVI, Jésus de Nazareth I, Flammarion, Paris 2007, p. 362-363.

[6] C’est le titre du chapitre VIII de la constitution dogmatique Lumen gentium à Vatican II.

[7] VATICAN II, Lumen gentium 61

[8] St LOUIS-MARIE de MONTFORT, Traité de la Vraie Dévotion § 221

Date de dernière mise à jour : 16/07/2019